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Page:Verne - Bourses de voyage, Hetzel, 1904, tome 1.djvu/230

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taient de le laisser seul. Ils le savaient, on recommande bien de distraire le malade, de chasser la mélancolie à laquelle il s’abandonne… Or, la lecture même des auteurs favoris de M. Patterson n’aurait pu amener ce résultat.

Au surplus, comme c’était de l’air frais qu’il lui fallait surtout, et qu’il en eût manqué dans sa cabine, Wagah lui prépara un matelas sur le pont à l’avant de la dunette.

Et ce fut là que se coucha M. Horatio Patterson, convaincu, cette fois, que l’énergie et la volonté ne valaient pas mieux contre le mal de mer que les différentes prescriptions énumérées dans la formule thérapeutique.

« En quel état il est, notre pauvre économe !… dit Roger Hinsdale.

— C’est à croire qu’il a sagement fait en prenant ses dispositions testamentaires ! » répondit John Howard.

Pure exagération, d’ailleurs, car on ne meurt pas de ce mal-là.

Enfin, l’après-midi, comme les nausées reprenaient de plus belle, intervint l’obligeant steward qui dit :

« Monsieur, je connais encore un remède qui réussit quelquefois…