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Page:Verne - Claudius Bombarnac.djvu/162

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— Ah ! monsieur Bombarnac, s’écrie Kinko dans un élan de reconnaissance, comment pourrai-je m’acquitter ?…

— Très facilement, ami Kinko.

— Et de quelle façon ?…

— En m’invitant à votre mariage avec la jolie Zinca… Je veux être de la noce…

— Et vous en serez, monsieur Bombarnac, et Zinca vous embrassera…

— Elle ne fera que son devoir, ami Kinko, je ne ferai que le mien en lui rendant deux baisers pour un. »

Une dernière poignée de main est échangée, et, en vérité, je crois que ce brave garçon a les yeux humides, lorsque je le quitte. Il éteint sa lampe, il relève son panneau ; puis, à travers la caisse, j’entends encore un merci et un au revoir.

Je sors du fourgon, je referme la porte, je m’assure que Popof est toujours endormi. Enfin, après quelques minutes pendant lesquelles j’ai voulu respirer l’air vif de la nuit, je viens reprendre ma place près du major Noltitz.

Et, avant de fermer les yeux, ma dernière pensée est que, grâce à l’introduction du personnage épisodique de Kinko dans ce récit, le voyage de leur reporter ne sera peut-être pas pour déplaire à ses lecteurs.


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XIV


Si les Russes avaient inutilement essayé, en 1870, de fonder à Tachkend une foire qui pût rivaliser avec celle de Nijni-Novgorod,