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Page:Verne - Face au drapeau, Hetzel, 1915.djvu/201

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ker karraje.

Je me hâte et m’arrête devant la porte de l’habitation qui venait de se refermer.

Une espèce de grand diable, d’origine malaise, très foncé de couleur, paraît aussitôt sur le seuil. D’une voix rude, il me signifie de m’éloigner.

Je résiste à cette injonction, et j’insiste, en répétant par deux fois cette phrase en bon anglais :

« Prévenez le comte d’Artigas que je désire être reçu à l’instant même. »

Autant eût valu m’adresser aux roches de Back-Cup ! Ce sauvage ne comprend sans doute pas un mot de la langue anglaise et ne me répond que par un cri menaçant.

L’idée me prend alors de forcer la porte, d’appeler de façon à être entendu du comte d’Artigas. Mais, selon toute probabilité, cela n’aurait d’autre résultat que de provoquer la colère du Malais, dont la force doit être herculéenne.

Je remets à un autre moment l’explication qui m’est due, — que j’aurai tôt ou tard.

En longeant la rangée de Bee-Hive dans la direction de l’est, ma pensée s’est reportée sur Thomas Roch. Je suis très surpris de ne pas