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Page:Verne - Face au drapeau, Hetzel, 1915.djvu/303

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attente.

— Vous ne soupçonnez pas de quelle nationalité ?…

— Aucunement.

— Vous ignorez quelles étaient leurs intentions en pénétrant à l’intérieur de la caverne ?…

— Je l’ignore.

— Et quelle est votre idée là-dessus ?…

— Mon idée, monsieur Serkö ?… Je vous le répète, j’ai cru que deux ou trois de vos pirates étaient chargés de me jeter dans le lagon par ordre du comte d’Artigas… qu’ils allaient en faire autant de Thomas Roch… que, possesseurs de tous ses secrets, — ainsi que vous me l’avez affirmé, — vous n’aviez plus qu’à vous débarrasser de lui comme de moi…

— Vraiment, monsieur Hart, cette pensée a pu naître dans votre cerveau… répond l’ingénieur Serkö, sans reprendre néanmoins son ton d’habituelle raillerie.

— Oui… mais elle n’a pas persisté, lorsque, m’étant débarrassé de mon bandeau, j’ai pu voir qu’on m’avait descendu dans un des compartiments du tug.

— Ce n’était pas le tug, c’était un bateau du même genre qui s’est introduit par le tunnel…