Aller au contenu

Page:Verne - Face au drapeau, Hetzel, 1915.djvu/87

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

80
face au drapeau.

Cette cale ne contenait que des caisses à eau, des provisions de toute sorte, des barriques de vin, des pipes d’alcool, des fûts de gin, de brandevin et de whisky, des tonneaux de bière, un stock de charbon, le tout en abondance, comme si la goélette eût été pourvue pour un long voyage. Entre les vides de cette cargaison, les matelots américains se glissèrent jusqu’au vaigrage intérieur, jusqu’à la carlingue, s’introduisant dans les interstices des ballots et des sacs… Ils en furent pour leur peine.

Évidemment, c’était à tort que le comte d’Artigas avait pu être soupçonné d’avoir pris part à l’enlèvement du pensionnaire de Healthful-House et de son gardien.

Cette perquisition, qui dura deux heures environ, se termina sans avoir donné aucun résultat.

À cinq heures et demie, les officiers et les hommes du Falcon remontèrent sur le pont de la goélette, après avoir consciencieusement opéré à l’intérieur et acquis l’absolue certitude que ni Thomas Roch ni Gaydon ne s’y trouvaient. À l’extérieur, ils visitèrent inutilement le gaillard d’avant et les embarcations. Leur conviction