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Page:Verne - Mirifiques aventures de Maître Antifer, Partie II, 1894.djvu/162

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paysages merveilleux. Là apparaissent des troupes de gracieuses antilopes, des bandes d’« empolangas » ou élans du Cap. Là se vautrent d’énormes mammifères capables d’avaler une tonne de cette eau limpide comme le gabarier en eût avalé un verre, des troupeaux d’hippopotames qui ressemblent de loin à des porcs roses, dont, paraît-il, la chair n’est pas dédaignée des indigènes.

Aussi, Gildas Trégomain de dire à maître Antifer, près duquel il se trouvait à l’avant du boutre :

« Hein, mon ami… des pieds d’hippopotame à la Sainte-Menehould… cela t’irait-il ? »

Pierre-Servan-Malo se contenta de hausser les épaules, en adressant au gabarier un de ces regards, hébétés, vagues… qui ne regardent pas.

« Il ne comprend même plus ! » murmura Gildas Trégomain, dont le mouchoir faisait office d’éventail.

On apercevait aussi, à la lisière du littoral, des troupes de singes, cabriolant d’un arbre à l’autre, hurlant, grimaçant, lorsqu’un coup de barre rapprochait le Portalègre de la grève.

Notons que des volatiles, des hippopotames,