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Page:Verne - Mirifiques aventures de Maître Antifer, Partie II, 1894.djvu/181

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— Pas de doute, mon oncle.

— Mais nous n’avons plus ni sextant ni chronomètre… puisque ce maladroit de Trégomain, à qui j’avais eu la sottise de les confier, les a perdus…

— Mon ami… dit le gabarier.

— Je me serais plutôt noyé que de les laisser perdre ! répondit durement Pierre-Servan-Malo.

— Moi aussi ! ajouta le banquier.

— Vraiment… monsieur Zambuco ! riposta Gildas Trégomain avec un geste d’indignation.

— Enfin… ils sont perdus, poursuivit maître Antifer, et… faute de ces instruments, Juhel, il te serait impossible de déterminer le gisement de l’îlot numéro deux…

— Impossible, mon oncle, et, à mon avis, la seule détermination qui soit sage, c’est de se rendre à Ma-Yumba dans une de ces chaloupes, de retourner à Loango par terre, et d’embarquer sur le premier paquebot qui fera escale…

— Cela… jamais ! » répondit maître Antifer.

Et le banquier, comme un écho fidèle, répéta :