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Page:Verne - Mirifiques aventures de Maître Antifer, Partie II, 1894.djvu/256

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l’infortuné notaire. Tout se concentra en lui, et peut-être imagina-t-il que ce secret qui échappait à maître Antifer, il saurait l’obtenir et l’utiliser à son seul profit. C’est à ce résultat, d’ailleurs, que tendirent ses efforts, et l’on put observer qu’il ne se montra à l’hôtel ni ce jour-là ni les jours qui suivirent.

Quant au gabarier, après le récit de Juhel relatant la visite au clergyman, il avait dit :

« Je crois bien que l’affaire est enterrée maintenant… N’est-ce pas ton avis, mon garçon ?…

— En effet, monsieur Trégomain, et il me paraît impossible que l’on fasse parler un pareil têtu…

— Drôle, tout de même, ce révérend auquel on vient apporter des millions… et qui les refuse !

— Apporter des millions !… répliqua le jeune capitaine en secouant la tête.

— Tu n’y crois pas, Juhel ?… Tu as peut-être tort !…

— Comme vous avez changé, monsieur Trégomain !

— Dame… depuis la trouvaille des diamants ! Évidemment, je ne dis pas que les