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Page:Verne - Mirifiques aventures de Maître Antifer, Partie II, 1894.djvu/52

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Antifer, qui ébranla la table d’un formidable coup de poing. C’est assez… c’est trop déjà d’être deux…

— En effet, répliqua Zambuco. Mais encore une explication, s’il vous plaît. Pourquoi ce notaire d’Alexandrie vous accompagne-t-il pendant vos recherches ?…

— Une clause du testament lui assure une commission à l’expresse condition qu’il assiste de sa personne à la délivrance du legs quand on le déterrera…

— Et quelle est cette commission ?…

— Un pour cent.

— Un pour cent !… Ah ! le coquin !

— Le coquin… c’est bien le nom qu’il mérite, s’écria maître Antifer, et croyez que je ne le lui ai point épargné ! »

Voilà une qualification sur laquelle les deux colégataires s’entendraient toujours à merveille, et, si détaché qu’il voulût paraître de cette affaire, on ne s’étonnera pas que ce cri du cœur eût échappé au banquier Zambuco.

« Maintenant, dit le Malouin, vous êtes au courant de la situation, et il n’y a aucune raison, j’imagine, pour que nous n’agissions point avec franchise l’un vis-à-vis de l’autre. »