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Page:Verne - Mirifiques aventures de Maître Antifer, Partie II, 1894.djvu/81

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— Allons-y, beau-frère ! dit le banquier, en se coiffant d’un vieux chapeau à larges bords.

— Allons ! » répondit maître Antifer.

Tous deux se dirigèrent vers la place de la Marine. Arrivé devant le bureau de poste, Zambuco voulut y entrer afin d’expédier une dépêche à Malte.

Maître Antifer ne fit aucune objection. C’était le moins que Mlle Talisma Zambuco fût prévenue que sa main avait été sollicitée par un « officier de la marine française », et accordée par son frère, dans des conditions de fortune et de famille des plus acceptables.

Le télégramme payé et enregistré, nos deux personnages revinrent sur la place. Gildas Trégomain et Juhel, les ayant aperçus, s’empressèrent de les rejoindre aussitôt.

À leur vue, le premier mouvement de maître Antifer fut de détourner la tête. Mais il se raidit contre cette faiblesse inopportune, et présentant son compagnon d’une voix impérieuse.

« Le banquier Zambuco », dit-il.

Le banquier jeta aux compagnons de son futur beau-frère un regard en-dessous qui n’avait rien de sympathique.