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Page:Verne - Seconde Patrie, 1900.djvu/156

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seconde patrie.


– Mais, insista M. Wolston, si vous n’êtes allés dans l’est que jusqu’à la baie de la Licorne, vous avez suivi les côtes du nord sur une plus grande étendue…

– Oui… pendant une quinzaine de lieues environ, répondit Ernest, du cap de l’Espoir-Trompé à la baie des Perles.

– Et nous n’avons pas même eu la curiosité, s’écria Jack, de visiter la Roche-Fumante…

– Un îlot aride, fit observer Annah, et que Jenny n’a jamais eu l’envie de revoir !

– En somme, conclut M. Zermatt, le plus utile sera d’explorer les territoires qui avoisinent la baie des Perles jusqu’à la côte, car au-delà se succèdent des prairies verdoyantes, des collines accidentées, des champs de cotonniers, avec des bois touffus…

– Où l’on récolte des truffes ! dit Ernest.

– Ah ! le gourmand ! s’écria Jack.

– Des truffes, en effet, répliqua en riant M. Zermatt, et où l’on trouve aussi ceux qui les déterrent…

– Sans oublier les panthères et les lions !… ajouta Betsie.

– Eh bien, de tout cela, déclara M. Wolston, il résulte qu’il ne faudra s’aventurer ni de ce côté ni d’un autre, sans prendre des précautions. Mais, puisque notre future colonie aura besoin de s’étendre au-delà de la Terre-Promise, il me paraît préférable d’en reconnaître l’intérieur au lieu d’en faire le tour par mer…