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Page:Verne - Seconde Patrie, 1900.djvu/266

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seconde patrie.

dis pas si cet arrangement te convient ?… »

L’arrangement convenait à Ernest, et M. Zermatt pouvait avoir toute confiance en ce sérieux jeune homme aussi prudent que courageux.

Quant au départ, il avait été fixé au lendemain. Dès le jour levé, M. Zermatt, M. Wolston et Jack firent leurs adieux, en promettant d’abréger leur absence autant que possible.

La route la plus courte pour se rendre de Felsenheim à Zuckertop obliquait sur la gauche par rapport à celle de Waldegg, qui longeait le littoral.

Le chariot, où se placèrent MM. Zermatt et Wolston, était en outre chargé de sacs qui contenaient des semences, d’un certain nombre d’ustensiles et d’outils, de vivres et de munitions en quantité suffisante.

Jack, qui n’avait pas voulu se séparer de Leichtfus, marchait près du chariot, suivi de ses deux chiens Braun et Falb.

On prit d’abord la direction du nord-ouest, de manière à laisser le lac des Cygnes sur la droite. De vastes prairies, des pâturages naturels, s’étendaient jusqu’au canal de dérivation du ruisseau des Chacals, qui fut traversé à une lieue de Falkenhorst sur le ponceau établi dès l’origine.

En cette direction il n’existait pas de route carrossable dans le genre de celle qui conduisait à la métairie de Waldegg. Toutefois, les nombreux et pesants charrois avaient fini par