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Page:Verne - Seconde Patrie, 1900.djvu/274

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seconde patrie.

furent réunies dans la grande salle, après que M. Zermatt eut fait le récit de l’excursion aux métairies, Ernest déposa sur une table une feuille de papier sur laquelle figurait un dessin à lignes coloriées.

« Eh! qu’est-ce là ?… demanda Jack. Serait-ce le plan de la future capitale de la Nouvelle-Suisse ?…

– Pas encore, répondit Ernest.

– Alors je ne devine pas…

– Mais c’est le projet de décoration intérieure de notre petite chapelle… dit Annah.

– Sans doute, Jack, ajouta Ernest, et il fallait bien s’en occuper, puisque les murs sont déjà à moitié de leur hauteur.»

Cette déclaration causa un vif plaisir et Ernest fut chaleureusement loué de son travail, qui fut trouvé parfait autant pour son élégance que pour sa disposition.

« Y aura-t-il un clocher ?… demanda Jack.

– Assurément… répondit Annah.

– Avec une cloche ?…

– Oui… la cloche du Landlord

– Et, dit Ernest, c’est Annah qui aura l’honneur de la sonner la première ! »

On était au 24 septembre, c’est-à-dire à l’époque où le projet de M. Wolston devait être mis à exécution. Que résulterait-il de cette reconnaissance à l’intérieur de la Nouvelle-Suisse ?… Pendant une douzaine d’années, les naufragés s’étaient contentés de ce district de