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Page:Verne - Seconde Patrie - II (1900).djvu/118

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seconde patrie.

pourrait être sauvée à force de dévouement, et ses compagnons étaient prêts à se dépenser comme lui en efforts surhumains.

Vers dix heures, le temps était beau, le capitaine Gould put venir s’étendre au soleil, à l’extrémité du promontoire. Le bosseman revenait alors de l’excursion qu’il avait poussée autour de la crique jusqu’au pied du morne de l’est. Quant à aller au-delà, c’était impossible. Même à mer basse, on eût tenté vainement de tourner le pied de l’énorme masse que les courants fouettaient d’un violent ressac.

John Block avait été rejoint par James sur la crique, et tous deux rapportaient tortues et œufs. C’était par centaines que ces chéloniens fréquentaient la plage. En prévision d’un prochain embarquement, on pourrait s’approvisionner largement de cette chair, qui assurerait la nourriture des passagers.

Après le déjeuner, on causa de choses et d’autres, tandis que Jenny, Doll et Suzan s’occupaient de laver le linge de rechange dans l’eau du ruisseau. Grâce à la température élevée, en l’exposant aux rayons du soleil, ce linge sécherait vite. Puis, on procéderait au raccommodage des vêtements, de manière que chacun fût prêt à se rembarquer le jour où le départ serait résolu.

Quant au gisement de cette terre, quel était-il ?… Était-il possible sans instruments de le relever, à quelques degrés près, en se basant