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Page:Verne - Seconde Patrie - II (1900).djvu/136

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seconde patrie.

tout pleins d’eau où je le mettrai… Tante Doll m’a promis de me faire une voile…

– Oui, mon Bob… tu l’auras aujourd’hui, dit Doll.

– Alors, deux voiles… reprit l’enfant, deux voiles comme à la chaloupe qui nous a amenés ici…

– C’est entendu, répondit Jenny. Tante Doll te fera une belle voile… et moi je t’en ferai une aussi.

– Merci, merci, madame Jenny, répondit Bob en battant des mains. Mais où est donc notre grand bateau ?… Je ne le vois plus !…

– Il est allé… à la pêche, répondit Jenny, il reviendra bientôt… avec de beaux poissons !… D’ailleurs… tu as le tien… celui de ton ami Block…

– Oui… mais je lui dirai de m’en construire un autre, où je pourrai embarquer… avec papa et maman… et tante Doll… et madame Jenny… et tout le monde !… »

Pauvre petit ! il disait bien là ce qu’il aurait fallu… remplacer la chaloupe… et comment le faire ?…

« Retourne jouer, mon chéri, lui dit Jenny, et ne t’éloigne pas de nous…

– Non… là… tout près, madame Jenny ! »

Puis, après avoir embrassé sa mère, il partit en sautillant ainsi que font les enfants de son âge.

« Ma chère Suzan, ma chère Doll, dit alors Jenny, Dieu ne peut vouloir que ce petit être ne