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Page:Verne - Seconde Patrie - II (1900).djvu/160

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seconde patrie.


Rien, pourtant, rien !… Est-ce donc que l’enfant avait été emporté au large par les lames ?…

Vers quatre heures, après l’étalé de la mer, alors que le jusant venait de s’établir, quelques blancheurs se montrèrent à l’horizon de l’est.

À ce moment, Fritz, accoté contre le fond de la grotte, crut entendre une sorte de cri derrière la paroi. Il prêta l’oreille, et, craignant de s’être trompé, il rejoignit le capitaine.

« Suivez-moi… » lui dit-il.

Sans savoir ce que voulait Fritz, sans même le demander, Harry Gould l’accompagna.

« Écoutez… » dit Fritz.

Le capitaine Gould tendit l’oreille.

« C’est un cri d’oiseau que j’entends… dit-il.

– Oui !… un cri d’oiseau !… affirma Fritz.

– Il existe donc une cavité derrière la paroi…

– Sans doute, et peut-être quelque couloir qui communique avec le dehors… car comment expliquer ?…

– Vous avez raison, Fritz. »

John Block, qui venait de s’approcher, apprit ce qui en était. Après avoir appliqué son oreille contre la paroi, il déclara :

« C’est le cri de l’albatros… je le reconnais…

– Et si l’albatros est là… dit Fritz, le petit Bob doit y être aussi…