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Page:Verne - Seconde Patrie - II (1900).djvu/165

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seconde patrie.

derrière eux. Afin de faciliter le passage, les premiers agrandirent l’ouverture en retirant encore quelques-unes des pierres qui s’étaient éboulées.

Il ne fallut pas plus d’un quart d’heure pour que l’orifice fût jugé suffisant. D’ailleurs, ni Harry Gould ni ses compagnons n’avaient précisément engraissé depuis leur débarquement sur l’îlot. Trois mois de cette pénible existence, ce n’était pas fait pour les pousser à l’embonpoint, à moins que la nature ne les eût disposés, à l’exemple du bosseman, en dépit de toutes les misères, à gagner quelques livres depuis qu’il avait quitté le Flag

Lorsque tous eurent franchi l’ouverture, les chandelles donnèrent assez de lumière pour permettre d’examiner cette seconde excavation.

Elle était plus profonde que la première, de beaucoup moins large, mais longue d’une centaine de pieds. À proprement parler, c’était plutôt une sorte de couloir d’un diamètre de dix à douze pieds et de hauteur à peu près égale. Peut-être d’autres, embranchés sur celui-ci, formaient-ils à l’intérieur du massif une sorte de labyrinthe dont les branches se ramifiaient en diverses directions. Et, alors, – ainsi l’avait pensé Harry Gould, – pourquoi une de ces branches ne conduirait-elle pas, sinon au plateau supérieur, du moins à l’une des autres faces latérales de la falaise, au delà soit du morne, soit du contrefort ?…