Aller au contenu

Page:Verne - Seconde Patrie - II (1900).djvu/195

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

177
seconde patrie.


« Qu’y a-t-il donc là ?… » dit-il, en désignant de la main l’extrême pointe.

À cette place, en effet, se dressait un bâton, long de cinq à six pieds, entre les dernières roches.

« Serait-ce une branche d’arbre dépouillée de ses feuilles ?… dit François.

– Non… ce n’est pas une branche… déclara le capitaine Gould.

– C’est un bâton… un bâton de voyage… affirma Fritz… un bâton qui a été planté à cette place…

– Et auquel on a fixé un pavillon… ajouta le bosseman, et le pavillon y est encore ! »

Un pavillon à la cime de ce cône !…

Oui… et la brise commençait à développer ce pavillon, dont, de cette distance, on ne pouvait reconnaître les couleurs.

« Il y a donc des habitants sur cet îlot ?… s’écria François.

– Pas de doute… il est habité… affirma Jenny.

– Ou s’il ne l’est pas, déclara Fritz, il est certain, du moins, qu’on en a pris possession…

– Mais quel est donc cet îlot ?… demanda James Wolston.

– Ou plutôt quel est donc ce pavillon ?… ajouta Harry Gould.

– Pavillon anglais !… cria le bosseman. Voyez… l’étamine rouge avec le yacht au coin !… »