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Page:Verne - Seconde Patrie - II (1900).djvu/205

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seconde patrie.


– Nous reviendrons plus tard rechercher nos trésors, promit Fritz.

– Cependant… insista John Block.

– Veux-tu bien te taire, maudit John !… ordonna Harry Gould en riant.

– Je me tais, mon capitaine, et je ne demande qu’à ajouter encore deux mots.

– Lesquels ?…

– En route !… »

Suivant son habitude, Fritz prit la tête. Les autres se groupèrent comme ils l’avaient fait déjà. Après avoir descendu sans difficultés sur les flancs du cône, ils atteignirent le pied de la chaîne. Un heureux instinct, un véritable sens de l’orientation, leur avait fait prendre le chemin que M. Wolston, Ernest et Jack avaient suivi, et il était à peine huit heures, lorsqu’ils furent sur la limite de la vaste sapinière.

Enfin, par un hasard non moins heureux, – et pourquoi s’en étonner puisqu’on était entré dans la période des bonnes chances ? – le bosseman découvrit la grotte dans laquelle M. Wolston et les deux frères avaient trouvé abri. Qu’elle fût étroite, peu importait, du moment qu’elle suffirait à Jenny, à Doll, à Suzan et au petit Bob, tandis que les hommes dormiraient à la belle étoile. On reconnut, d’ailleurs, aux cendres blanches d’un foyer, qu’elle avait été occupée précédemment. Ainsi, M. Zermatt, M. Wolston, Ernest, Jack, peut-être même les deux familles, étaient venus