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seconde patrie.

man, et cela commence à se débrouiller.»

Il ne fut pas question de pousser l’embarcation à la mer, et elle s’y remettrait d’elle-même dès que le flot l’aurait soulevée. John Block s’assura qu’elle était solidement amarrée et ne risquait pas de se déhaler au large.

Tous deux remontèrent la grève, reprirent l’avenue, et rejoignirent François qui les attendait dans la cour.

Lorsque celui-ci eut été mis au courant, il ne put que se réjouir. Mais, comme il convenait d’attendre que le flot fût établi avant de s’embarquer, Fritz le laissa avec le bosseman afin de surveiller les approches de la cour.

On juge si les nouvelles qu’il apporta là-haut furent reçues avec satisfaction !

Vers neuf heures et demie, tous étaient descendus au pied du manglier.

François et John Block n’avaient rien aperçu de suspect. Les abords de Falkenhorst demeuraient silencieux. Le moindre bruit se fût fait entendre, car aucun souffle ne traversait l’espace.

Après avoir franchi la cour et la clairière, Fritz, François et Harry Gould en avant, les autres défilèrent sous le couvert des arbres de l’avenue et atteignirent la grève.

Elle était aussi déserte que deux heures auparavant.

Déjà le flot avait soulevé l’embarcation qui flottait au bout de sa bosse. Il n’y avait plus