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Page:Verne - Seconde Patrie - II (1900).djvu/269

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seconde patrie.

les conséquences qu’il convenait d’en tirer, et dont la dernière était que la Nouvelle-Suisse ne figurait pas encore dans le domaine colonial des Iles-Britanniques !

Pendant cette première moitié de la belle saison, MM. Zermatt et Wolston n’avaient pas songé à quitter Felsenheim. D’habitude, ils donnaient la plus belle partie de l’année à Falkenhorst, réservant une semaine aux métairies de Waldegg, de Zuckertop, de Prospect-Hill, de l’ermitage d’Eberfurt. Cette fois, ils se bornèrent aux courtes visites qu’exigeait le soin des animaux. Ils ne cherchèrent pas à reconnaître les autres portions de l’île en dehors du district de la Terre-Promise. Ni la pinasse ni la chaloupe ne doublèrent le cap de l’Est ou le cap de l’Espoir-Trompé pour aller à la découverte. Ni la baie des Nautiles ni la baie des Perles ne furent explorées jusqu’à leur extrême limite. À peine si Jack fit quelques excursions en kaïak à travers la baie du Salut, et il se contenta de chasser aux environs de Felsenheim, laissant reposer Brausewind, Sturm et Brummer. Divers travaux, dont M. Wolston avait l’idée, et auxquels le portaient ses instincts d’ingénieur, ne furent pas entrepris. À quoi bon ?… oui !… En ces trois mots se résumait le découragement des deux familles si durement éprouvées.

Aussi, le 25 décembre, lorsqu’elles se réunirent pour la fête du Christmas, – cette fête