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Page:Verne - Seconde Patrie - II (1900).djvu/295

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seconde patrie.


– Que se passe-t-il donc ?… » s’écria le capitaine Gould. Tous deux, se précipitant hors du hangar, cherchèrent à distinguer quelque lueur au milieu de cette profonde obscurité.

Deux autres détonations éclatèrent alors, et, cette fois, à une distance moindre que la première.

« Les pirogues sont revenues… » dit Fritz.

Et, laissant Harry Gould à la batterie, il descendit en toute hâte vers le magasin.

MM. Zermatt et Wolston, qui avaient entendu ces détonations, étaient déjà sur le seuil.

« Qu’y a-t-il?… demanda M. Zermatt.

– Je crains, mon père, répondit Fritz, que les sauvages aient essayé de débarquer…

– Et ils y ont réussi, les gueux !… s’écria Jack, qui parut avec Ernest et le bosseman.

– Ils sont sur l’îlot ?… répéta M. Wolston.

– Leurs pirogues ont accosté la pointe du nord-est, au moment où nous y arrivions, dit Ernest, et nos décharges n’ont pu les éloigner !… Il ne reste plus…

– Qu’à se défendre ! » répondit le capitaine Gould. Jenny, Doll, Annah, Suzan, Mmes Zermatt et Wolston venaient de quitter leur chambre. Sous la crainte d’une attaque immédiate, il fallut emporter ce que l’on pourrait d’armes, de munitions, de provisions, et gagner la batterie au plus vite.