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Page:Verne - Seconde Patrie - II (1900).djvu/299

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seconde patrie.

flement de flèches, dont quelques-unes vinrent s’implanter dans la toiture du hangar, heureusement sans blesser personne.

« L’attaque va recommencer… dit John Block.

– Soyons prêts ! » répondit Fritz.

Cette agression fut alors des plus violentes, car les naturels, pris de rage, ne craignaient plus de s’exposer aux balles et à la mitraille. En outre, les munitions allaient bientôt manquer, et le feu se ralentit. Aussi plusieurs de ces forcenés, grimpant le long du monticule, parvinrent-ils jusqu’au hangar. Une décharge des deux pièces, à bout portant, nettoya la place de quelques-uns, tandis que Fritz, Jack, François, James, John Block, luttaient corps à corps avec les autres. Ils revinrent tous alors, passant sur les cadavres qui jonchaient la base du monticule. Ils ne faisaient pas usage de leurs arcs, mais d’une sorte d’arme, moitié hache, moitié massue, redoutable entre leurs mains…

Il fut évident que la lutte touchait à son terme. Les dernières balles avaient été tirées, et le nombre devait vaincre. M. Zermatt et ses compagnons essayaient de résister autour du hangar, qui ne tarderait pas à être envahi. Aux prises avec plusieurs naturels, Fritz, François, Jack, Harry Gould risquaient d’être entraînés au bas du monticule. La lutte se terminerait en quelques instants, et la victoire, ce serait le massacre de tous, car on ne pouvait attendre