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Page:Verne - Seconde Patrie - II (1900).djvu/44

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seconde patrie.


Du 17 au 27 décembre, pendant les dix jours que dura la relâche de la Licorne, il ne fut question que de la Nouvelle-Suisse, des événements dont elle avait été le théâtre, des divers travaux entrepris, des multiples installations faites durant onze années par la famille Zermatt, ensuite avec le concours de la famille Wolston. On ne tarissait pas sur ce sujet. Il fallait entendre Doll raconter toutes ces belles choses, et François l’y encourager, lui reprochant même de ne pas dire assez de bien de leur merveilleuse île. Puis, Jenny Montrose renchérissait au vif plaisir de Fritz. Quelle satisfaction pour elle, après avoir revu son père, si elle le décidait, – et elle n’en doutait pas, – à venir habiter l’une des métairies de la Terre-Promise ! Quel bonheur de se joindre aux fondateurs de cette colonie, assurée d’un si magnifique avenir !

Bref, le temps s’écoula rapidement, et il suffira de mentionner sans y insister autrement, que James Wolston, après entente avec sa femme, avait résolu de quitter Le Cap pour la Nouvelle-Suisse. Durant le voyage d’aller et de retour de la corvette, il s’occuperait de liquider ses affaires, et réaliserait sa fortune ; il serait prêt à partir dès que reparaîtrait la Licorne ; il figurerait parmi les premiers émigrants qui iraient compléter l’œuvre des Zermatt et des Wolston. Cette détermination fut une cause d’extrême joie pour les deux familles.

Le départ de la Licorne était fixé au 27. La