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Page:Vianey - Les Poèmes barbares de Leconte de Lisle, 1933.djvu/16

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LES POÈMES BARBARES

l’Aventure de Don Iñigo, la Tête du Comte, la Ximena.

Des deux derniers poèmes, l’un nous fait assister à la Fin de l’Homme, c’est-à-dire du premier homme, le second à la mort du monde : Solvet sœclum.

Ce classement est tardif. Ce n’était pas celui des Poésies barbares de 1862. Le plan du recueil définitif est donc postérieur à la composition des pièces qui y figurent. Aucune d’elles n’a été écrite en vue de la place qu’elle occuperait au milieu des autres.

Il faut dire plus : l’idée de composer un recueil de poèmes barbares n’est pas venue très vite à Leconte de Lisle, et des pièces y sont entrées qu’il n’avait point songé quand il les écrivait à les qualifier de barbares.


Après la publication des Poèmes Antiques, après avoir publié le Runoïa dans la Revue de Paris (15 août 1854), il fit paraître dans le même numéro de la Revue des Deux-Mondes (15 février 1855) le Vase, Fultus Hyacintho, les Hurleurs, la Jungle, les Damnés de l’Amour, qu’il devait ultérieurement séparer, pour placer les deux premiers dans les Poèmes Antiques, les trois derniers dans les Poèmes Barbares[1]. En attendant cette séparation définitive, tous les cinq continuèrent à être réunis dans Poèmes et Poésies (1855), volume où prirent place, avec eux et avec le Runoïa, sept pièces destinées

  1. Voir le très précieux article de M. Lestel, Tableau chronologique des œuvres poétiques de Leconte de Lisle figurant dans les éditions définitives (Revue d’Histoire littéraire, janvier 1925). Je l’ai souvent utilisé dans ce volume.