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Page:Vianey - Les Poèmes barbares de Leconte de Lisle, 1933.djvu/184

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épisode l’histoire du vaisseau humain ? Les démons de l’erreur dansent autour de lui, la nuit de l’ignorance l’enveloppe. Mais parfois, du côté du gouvernail, point une lueur de vérité : alors, dans cet antre le navire s’élance, toutes voiles déployées, au devant des étoiles.

Ainsi dans Effet de Lune Leconte de Lisle invitait l’humanité à espérer. Trois ans plus tard, le 30 avril 1863 (Revue Contemporaine), dans Ultra Cœlos, il donne à lui-même et à ses compagnons de lutte l’ordre de reprendre l’action, d’entendre l’appel du clairon sonnant dans les fièvres, de céder au désir vibrant dans les cœurs,


Comme un appel guerrier pour un combat nouveau.


Il veut que la tâche nouvelle dépasse encore l’ancienne :


Debout ! marchez, courez, volez, plus loin, plus haut.


Et il ne met pas en doute que son commandement ne soit écouté :


Va ! nous t’obéirons, voix profonde et sonore…
Allons combattre encor, penser, aimer, souffrir.


Le dernier mot de l’auteur des Poèmes Barbares, le voilà sans doute. Son plus grand réconfort contre la barbarie, c’est de croire qu’il peut et qu’il doit la combattre.