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Page:Vianey - Les Sources de Leconte de Lisle, 1907.djvu/299

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de susciter contre lui de faux témoins, qui l’accuseraient de blasphème, et de le lapider. Ils firent comme elle l’avait demandé, et le maître de la vigne fut lapidé.

À cette nouvelle, Jézabel dit au roi : — Lève-toi et va prendre possession de la vigne de Naboth de Jezrahel.

Achab partit. Alors, Dieu dit à Élie de Thesbé : — Lève-toi, va à la rencontre d’Achab, roi d’Israël, qui veut prendre possession de la vigne de Naboth, et dis-lui : Voici ce que dit le Seigneur : En ce lieu où les chiens ont léché le sang de Naboth, ils lécheront le tien.

Élie accomplit sa mission. Il annonça au roi que sa maison serait ruinée, que sa femme Jézabel serait dévorée par les chiens dans le champ de Jezrahel, que lui-même serait dévoré par les vautours, s’il mourait dans la campagne, par les chiens s’il mourait dans la ville. Quand il eut entendu le prophète, Achab déchira ses vêtements, couvrit son corps d’un cilice, jeûna, dormit dans un sac et marcha la tête basse. Et Dieu dit à Élie de Thesbé : — Tu as vu qu’ Achab s’est humilié devant moi ; parce qu’il s’est humilié, je ne lui ferai pas de mal pendant les jours qui lui sont destinés ; mais aux jours de ses fils, je ferai du mal à sa maison.


Leconte de Lisle, pour éviter les redites, supprime le premier récit de l’entrevue d’Achab et de Naboth, puisque le roi doit la raconter lui-même à la reine. Il supprime de même le premier récit de l’entrevue de Dieu et d’Élie, puisque le prophète doit la raconter lui-même à Achab. Il ne nous fait pas connaître d’avance les manœuvres de