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Page:Vianey - Les Sources de Leconte de Lisle, 1907.djvu/350

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qu’elle est sortie tout entière de deux ou trois vers d’une pièce du recueil anacréontique, celle même d’où est tirée la fin du petit poème de la Coupe que nous venons de citer :


N’y grave point les rites des sacrifices étrangers, ni aucune image douloureuse…

Fais Kypris menant le chœur…

Ajoutes-y de beaux jeunes hommes.


Chez Leconte de Lisle, nous n’avons plus une coupe, mais une médaille ; et ce n’est plus une scène de vendanges, mais une danse :


Ni sanglants autels, ni rites barbares.
Les cheveux noués d’un lien de fleurs,
Une Ionienne aux belles couleurs
Danse sur la mousse au son des kithares.
Ni sanglants autels, ni rites barbares :
Des hymnes joyeux, des rires, des fleurs !

Satyres ni Pans ne troublent les danses.
Un jeune homme ceint d’un myrte embaumé
Conduit de la voix le chœur animé ;
Éros et Kypris règlent les cadences.
Satyres ni Pans ne troublent les danses :
Des pieds délicats, un sol embaumé !

Ni foudres ni vents dont l’âme s’effraie.
Dans le bleu du ciel volent les chansons ;
Et de beaux enfants servent d’échansons
Aux vieillards assis sous la verte haie.
Ni foudres ni vents dont l’âme s’effraie :
Un ciel diaphane et plein de chansons !


Des dix-huit pièces, groupées sous le nom d’Études