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Page:Vianey - Les Sources de Leconte de Lisle, 1907.djvu/364

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C’est au XXe chant de l’Iliade que l’on voit la troupe héroïque des Dieux bondir tout entière dans la mêlée avec l’assentiment de Zeus.

C’est d’un passage du XVIe chant qu’est sans doute imitée la sortie des vaisseaux :


Et ils se répandaient semblables à des guêpes, nichées sur le bord du chemin et que des enfants se plaisent à irriter dans leurs nids. Et ces insensés préparent un grand mal pour beaucoup ; car, si un voyageur les excite involontairement au passage, les guêpes au cœur intrépide tourbillonnent et défendent leurs petits. Ainsi les braves Myrmidones se répandaient hors des nefs, et une immense clameur s’éleva[1].


La comparaison des guêpes n’ayant pas paru à notre poète assez réaliste, il les a transformées en un essaim de mouches sortant des taureaux égorgés ; réminiscence du IVe livre des Géorgiques :


Aspiciunt liquefacta boum per viscera toto
Stridere apes utero et ruplis effervere costis.


NIOBÉ[2]


Niobé est un des plus anciens poèmes de Leconte de Lisle, et c’est un de ceux où il a exprimé le plus clairement ses idées générales.

Il est imité librement d’une page des Métamorphoses d’Ovide (VI, v. 146 et suiv.).


  1. Id., p. 295.
  2. Poèmes antiques, XIX.