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Page:Viard - Grandes chroniques de France - Tome 8.djvu/181

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aucuns de la ville ; et en ycelle ville firent pluseurs dommages. Laquelle chose comme elle venist en la cognoissance au roy de France, si manda au roy d’Angleterre et aus tenans son lieu en Gascoigne, que le devant nombre de maufaiteurs hommes qui ainsi avoient sa gent occis et mehaigniez, envoiassent à Pierregort[1] en sa prison, pour faire de eulz ce que rayson devroit et justice requeroit. Auquel mandement, le roy d’Angleterre et sa gent furent negligens d’obeïr, et par contumace et en despit le refuserent. Pour laquelle chose, le roy de France fist par son connestable Raoul, seigneur de Neele[2], en sa main toute Gascoigne saisir, ainsi comme appartenant au fié de son royaume, et fist semondre Edouart le roy d’Angleterre à venir en son parlement.

[3]Et en ycest an ensement, comme Jehan le conte de Hainaut, delez la confinité de sa terre, les gens et les sougiez du roy de France et les eglises en sa garde establies molestat et grevast, ne ne les vousist, as prieres ne au commandement du roy amender, Charles de Valois, frere au roy Phelippe de France, assembla à Saint Quentin en Vermendois grant ost et grant gent encontre le conte, par le commandement au roy Phe-

    Rochelle par Amos Barbot, dans Archives historiques de la Saintonge et de l’Aunis, t. XIV, p. 110.

  1. Latin : « Petragorum », Périgueux.
  2. Sur les mesures prises et les subsides demandés par Raoul de Clermont, seigneur de Nesle, connétable de France, pour mettre la Guyenne sous la main du roi, voir Hist. de Languedoc (n. éd.), t. IX, p. 172-177.
  3. Voir Guillaume l’Écossais dans Rec. des Hist. des Gaules et de la France, t. XXI, p. 203. Cf. Joseph Petit, Charles de Valois, p. 25.