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Page:Viard - Grandes chroniques de France - Tome 8.djvu/24

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ou des passages, ou au contraire développent et amplifient le récit de Guillaume de Nangis. Sur les quarante-cinq chapitres consacrés à Philippe le Hardi, nous pouvons en relever seulement douze qui sont la traduction des Gesta, et encore quelquefois traduction très libre[1]. Dans la plupart des autres, des phrases ou des passages plus ou moins étendus furent supprimés[2] ; dans quelques-uns seulement, le texte de Guillaume de Nangis fut amplifié[3].

Pour les règnes de Philippe le Bel et de ses fils, les Grandes Chroniques n’avaient plus à leur disposition des œuvres telles que les Gesta Ludovici IX ou les Gesta Philippi III. Guillaume de Nangis, mort entre le commencement de juin et le 22 juillet 1300[4], laissait sa Chronique universelle[5], qu’il avait pu pousser jusqu’à l’an 1300, comme le dit son premier continuateur[6]. Ce fut donc principalement à cet ouvrage et à sa continuation que les auteurs des Grandes Chroniques eurent recours pour faire connaître l’histoire du règne de Philippe IV le Bel et de ses fils. Nous disons principalement, car on pourra se rendre compte, en comparant, pour la

  1. Ce sont les chapitres iv, vii, x, xi, xiii, xvi, xvii, xxvi, xxxix à xlii.
  2. Chapitres i à iii, v, vi, xxi à xxv, xxvii à xxix, xxxi à xxxviii.
  3. Chapitres viii, ix, xii, xx, xliii à xlv. Dans les chapitres xiv, xv, xviii, xix et xxx, on trouve des parties amplifiées et d’autres supprimées.
  4. H.-F. Delaborde, Notes sur Guillaume de Nangis, dans Bibl. Éc. des chartes, t. XLIV (1883), p. 196.
  5. Chronique latine de Guillaume de Nangis, éd. H. Géraud, 2 vol. in-8o.
  6. « Usque ad annum Domini millesimum trecentesimum inclusive » (Chronique latine de Guillaume de Nangis, éd. H. Géraud, t. I, p. 327. Cf. Introduction, p. iii).