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Page:Viard - Grandes chroniques de France - Tome 9.djvu/130

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seigneur d’Islande et duc d’Aquitaine, à tous ceuls qui ces presentes lettres verront et orront, salut. Savoir faisons que comme nous feissions à Amiens hommage à excellent prince, nostre chier seigneur et cousin, Phelippe roy de France, lors nous fut dit et requis de par lui que nous recognoississions ledit hommage estre lige, et que nous, en faisant ledit hommage, li promeissions expressement foy et loyauté porter, laquelle chose nous ne feismes pas lors, pour ce que nous n’estions enfourmez ne certains que ainsi le deussions faire, feismes audit roy de France hommage par paroles generales, en disant que nous entrions en son hommage, par ainsi comme nous et noz predecesseurs dux de Guyenne estoient jadis entrez en l’omage des roys de France qui avoient esté pour le temps. Et depuis encea, nous soions bien enfourmez et acertainnez de la verité, recognoissons par ces presentes lettres, que ledit hommage que nous feismes à Amiens au roy de France, combein que nous le feismes par paroles generales, fu, est, et doit estre entenduz lige ; et que nous li devons foy et loyauté porter comme duc d’Aquitaine et per de France, et comme conte de Pontif et de Monsteroille, et li promettons desore en avant foy et loyauté porter.

Et pour ce que, en temps avenir, de ce ne soit jamais descort ne content à faire ledit hommage, nous promettons, en bonne foy, pour nous et nos successeurs ducs [de Guyenne[1]], qui seront pour le temps, que toutesfoiz que nous et noz successeurs ducs de Guyenne entrerons et entreront en l’ommage du roy de

  1. De Guyenne est ajouté d’après Rymer.