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Page:Viard - Grandes chroniques de France - Tome 9.djvu/226

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terre sceut la desconfiture qui avoit esté faite devant Saint Omer, si fist toute sa gent passer l’Escaut et assegier la ville de Tournai tout entour.

Le roy de France qui avoit assamblé I si grant ost, que onques greigneur à pou près ne fu veu ou royaume de France, s’estoit venuz logier à Ayre[1], l’endemain de la bataille, à une prioré que on appelle Saint Andrieu[2] ; et l’endemain sceut la nouvelle comment la chose estoit alée ; et là li aporta-on unes lettres, desquelles la teneur fu telle.


XXI.
De la teneur des lettres que le roy d’Angleterre envoia au roy de France[3].

De par Edouart roy de France et d’Angleterre, seigneur d’Irlande. Sire Phelipe de Valoys, par lonc temps nous avons poursuivi par messages et en plusseurs autres manieres, afin que faciez rayson à nous et

  1. Aire, Pas-de-Calais, arr. de Saint-Omer, ch.-l. de cant.
  2. Saint-André, Pas-de-Calais, arr. de Béthune, cant. de Norrent-Fontes, comm. de Witternesse. On trouve Philippe de Valois au prieuré de Saint-André les 20 et 30 juillet 1340 (Itinéraire, p. 69).
  3. Ces lettres d’Édouard III, ainsi que celles de Philippe de Valois reproduites au chapitre XXII, n’ont pas été données par la Continuation de G. de Nangis. Les lettres d’Édouard III, ainsi que celles de Philippe de Valois, ont été publiées dans Rymer, t. II, 2e partie, p. 1131-1132, dans la Continuatio Chronicarum d’Adam Murimuth, éd. Thompson, p. 110 à 114, dans Istore et croniques de Flandres, t. I, p. 392 à 394, dans Froissart, éd. Kervyn de Lettenhove, t. XVIII, p. 170 à 173. La Chronographia, t. II, p. 136 à 138, les donne traduites en latin.