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Page:Viard - Grandes chroniques de France - Tome 9.djvu/262

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durant le temps desdittes trives, à aucun ne soit donné ou souffert à donner aucune chose, ou la guerre meue. Et que lesdittes trives soient gardées en mer et en terre, et que elles [soient] acordées et concordées par le serement de l’une partie et de l’autre. Et que lesdittes trives seront publiées en l’ost de l’une partie et de l’autre ; c’est assavoir en Bretaigne et en Gascoigne dedenz XL jours[1] Et encore est acordé que touz les prisonniers d’une partie et d’autre, et touz biens pris durant la souffrance par les devant diz cardinalz nouvellement faite ; c’est à savoir du dimenche devant la feste saint Vincent prochaine venant jusques à ce present jour, seront mis hors de prison et seront franchement laissiez aler, rachetez ou rançonnez en tant comme l’ordre de droit donra.

Et en ce meismes an, par tout l’yver, furent les messages du roy de France à la court, à procurer l’absolucion Loys duc de Baviere, car le roy li avoit promis à la fin que ledit Loys fust alié aveques ledit roy de France et que l’aliance que ledit duc avoit au roy d’Angleterre fust adnichilée. Mais les devant dis messages ne firent riens à la court, pour cause que ledit duc ne demandoit pas sa reconciliacion vers l’Eglise, par maniere deue, si come il devoit. Toutes voies les messages du roy, tant comme il estoient à la court du pape, il firent convencions et traitiez[2] de-

  1. Le texte des trêves est différent : « in Britannia et in Vasconia infra quindecim dies, et in Flandria infra quindecim dies, et in Anglia et in Scocia infra XLa dies » (Murimuth, p. 132. Cf. R. de Avesbury, p. 346).
  2. Ce fut par acte du 23 avril 1343 que le Dauphiné fut assuré à Philippe, second fils de Philippe de Valois (J.-J. Guif-