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Page:Viard - Grandes chroniques de France - Tome 9.djvu/271

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En ce meismes an, Godeffroy de Harrecourt qui avoit esté semons en Parlement, si comme devant est dit et n’estoit point venu, mais avoit fait une très grant desloyauté contre son seigneur, car il s’estoit aers aveques le roy d’Angleterre et le servoit en ses fais de guerre, si fu derechief semons en Parlement devant le roy ou ses gens ; et comme il ne venist, ne pour soy souffisaument il n’envoiast, le roy le fist banir sollempnelment et du royaume de France estre osté, et touz ses biens estre confisquez[1].

Ce meismes an, ou moys d’aoust, le conte de Monfort, qui depuis le temps qu’il avoit esté pris en Bretaigne, avoit tenu prison à Paris au Louvre jusques à maintenant, fu delivré de prison par certaines seurtés et convenances qu’il n’iroit pas en Bietaigne[2].

En ce meisme an, ou moys de septembre, les ii roys de France et d’Angleterre[3] envoierent messages à Avi-

    son, fut bannie par arrêt du 1er décembre 1343. Ses biens qui avaient été confisqués furent rendus, en 1362, à son fils Olivier IV de Clisson, le connétable (P. Anselme, Hist. généal., t. VI, p. 203).

  1. Ce fut par sentence du 15 juillet 1344 que Godefroi de Harcourt, ajourné pour la quatrième fois, fut condamné par défaut au bannissement et à la confiscation de ses biens (L. Delisle, Hist. du château et des sires de Saint-Sauveur-le-Vicomte, pièces justificatives, p. 105, no  76).
  2. Jean de Montfort fut élargi le 1er septembre 1343 (D. Morice, Hist. de Bretagne, t. I, p. 269, et A. Le Moyne de La Borderie, Hist. de Bretagne, t. III, p. 440).
  3. Voir dans Rymer, Fœdera, t. II, 2e part., p. 1231, des lettres d’Édouard III, du 29 août 1343, par lesquelles il envoie auprès de Clément VI douze délégués pour chercher à ramener la paix entre lui et Philippe VI de Valois. Cf. Raynaldi, Annales ecclesiastici, t. VI, p. 317-318.