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Page:Viard - Grandes chroniques de France - Tome 9.djvu/353

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Flandres eu Henaut et en Breban, et y avoit grant foison de grans hommes et gentilz hommes.


XLV.
Du grant pardon de Romme que pape Clement octroia ; et de la mort du roy Phelippe de Valois.

L’an de grâce mil CCC L, le pape Clement octroia plaine indulgence à touz vrais confès et repentans qui de l ans en l ans visiteroient en pelerinage à Romme les glorieus apostres saint Pierre et saint Pol[1].

Item, en ce meismes an, le xiiie jour du mois de juing, furent trieves données à i an[2], et endementres devoient estre messages envoiez de par le roy de France et le roy d’Angleterre à la court de Rome pour traictier de la paix ou de proloingnier les trieves. Ces choses furent faites es champs devant Calais ; presens de par le pape deux arcevesques, de Bracharentes et de Brindis[3] ; de par le roy de France, l’evesque de Laon[4] et Gille Rigaut abbé de Saint Denys en France avecques aucuns nobles ; et de par le roy d’Angleterre, l’evesque de Norwic[5] avecques aucuns autres de par ledit roy envoiez.

  1. Boniface VIII avait institué une année jubilaire en 1300 et stipulé que les indulgences accordées pour cette année seraient renouvelées toutes les centièmes années suivantes. Clément VI, par une bulle du 18 août 1349, établit cette année jubilaire pour l’année 1350 et renouvelable tous les cinquante ans (Raynaldi, Annales ecclesiastici, t. VI, p. 487-488).
  2. Voir dans Rymer, t. III, 1re partie, p. 197-198.
  3. « Guillelmus Bracharensis et frater Johannes, Brundisii, archiepiscopi. »
  4. Hugues d’Arcy (1341 à 1351).
  5. Guillaume Batman, évêque de Norwich de 1344 à 1355.