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Page:Viaud - Naufrage et aventures de M. Pierre Viaud.djvu/101

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plus vives ; je ne pus réſiſter à l’envie d’aller voir ce qui se passoit sur le bord de la mer. Je me lève seul, ſans rien dire, sans réveiller perſonne ; je marche d’un pas chancelant sur le rivage ; le ciel étoit ſerein ; la lune répandoit une clarté vive que rien n’interceptait ; elle aide mes yeux, je les porte vers l’endroit où devoit être la pirogue ; je ne l’apperçois plus ; je cherche, je regarde de tous côtés… Elle étoit diſparue. J’appelle le Sauvage : perſonne ne répond. Mes compagnons éveillés par mes cris, accourent sur le bord de la mer ; je n’ai pas besoin de les informer de ce qui ſe paſſe ; ils pouſſent des plaintes douloureuſes ; ils gémiſſent d’avoir retenu