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Page:Viaud - Naufrage et aventures de M. Pierre Viaud.djvu/110

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trouvâmes point ; nous fûmes forcés de nous en tenir à ceux que nous avions amaſſés la veille : nous eûmes occaſion de remarquer que lorſque le vent venoit du même côté, la mer ne se retiroit point, & qu’il falloit ſe précautionner d’avance pour des proviſions, & les faire toujours avant l’heure de la marée. Nous n’acquîmes cette connoiſſance qu’à nos dépens, après avoir reſté quelquefois ſans vivres ; nous étions obligés de chercher parmi les herbes & les racines, celles que nous croyions pouvoir ſuppléer aux coquillages : nous ne pûmes faire usage que d’une plante qu’on appelle la petite vinette & qui est une eſpece d’oſeille ſauvage.