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Page:Viaud - Naufrage et aventures de M. Pierre Viaud.djvu/210

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nous ſoutînt. Nous fîmes, comme le jour précédent, divers essais de différentes ſubſtances, mais avec auſſi peu de ſuccès : nous ne rencontrions plus que des arbres & des arbriſſeaux qui ne nous fourniſſoient rien.

La faim cependant devenoit plus vive ; l’eſpoir de la soulager nous ſoutenoit à chaque pas, & nous fit continuer notre marche jusqu’à midi. Nos regards erroient autour de nous, & s’élançoient dans le plus grand éloignement ſans rien découvrir. Nous étions sur une hauteur d’où nous apercevions de tous côtés un horizon immense : à droite étoit la mer ; un bois ſur notre gauche qui s’étendoit à perte de vue ; & devant nous, ſur le chemin que