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Page:Viaud - Naufrage et aventures de M. Pierre Viaud.djvu/265

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abattu, voyant à peine, parce que les ampoules qu’avoient faites autour de mes yeux les inſectes dont j’ai parlé, les avoient affoiblis, & les couvroient preſque tout-à-fait, je m’étois jetté ſur le rivage, ſous un arbre, à une centaine de pas de la mer. Après m’être repoſé pendant une heure, j’eſſayai de me lever pour continuer de marcher : cette entrepriſe étoit au-deſſus de mes forces.

C’en est fait, dis-je à ma compagne, je ne puis aller plus loin ; ce lieu-ci ſera le terme de mon voyage, de mes infortunes & de ma vie : profitez des forces qui vous reſtent encore, pour tâcher de gagner un lieu habité : emportez avec vous nos provi-