Aller au contenu

Page:Viaud - Naufrage et aventures de M. Pierre Viaud.djvu/71

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
(48)

me n’étoit pas éloignée ; mais comment nous y transporter ? Nous nous empreſſâmes de rendre les derniers devoirs à notre ſecond Capitaine[1]. Nous l’ensevelîmes dans ſes habits, & nous creuſâmes sa foſſe dans le sable. Après avoir terminé cette pieuſe & lugubre cérémonie, nous nous promenâmes ſur le bord de la mer ; nous y trouvâmes nos malles, pluſieurs barriques de taffia, & quantité de balots de marchandiſes que la mer y avoit jettés, & qui devoient y être arrivés avant nous. Ces effets, à la réferve du taffia, étoient alors d’une bien foible valeur à nos yeux ; nous aurions préféré un

  1. Il ſe nommait Dutronche.