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Page:Vibert - Pour lire en automobile, 1901.djvu/120

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VII

Étranges trépas. — Révélations surprenantes des explorateurs. — De plus en plus fort, comme chez Nicolet. — Vingt minutes dans les airs

Sans plus de préambule, Fimbel, ancien percepteur en Cochinchine, un petit vieux tout blanc, mais a l’œil chercheur et vivant d’une fouine, commença en ces termes :

— L’ami Gardanne vient de raconter un drame d’une minute dans les airs ; eh bien moi, je vais vous en raconter un qui dura vingt minutes ; ce n’est pas de la petite bière, comme on dit dans ce satané Nord, où il n’y a ni olives ni Arlésiennes.

— Allons, n’insulte personne, fit le président du Club nautico-agricole de la colonisation pratique des Bouches-du-Rhône.

Il y a sur le cours Belzunce, ce que l’on appelle un tir hydraulique — parce que vous voyez un œuf vide se tenir au bout d’un jet d’eau assez puissant et vous me voyez souvent en contemplation pendant une demi-heure devant cet œuf.

Eh je vais vous le dire, pourquoi !

C’est qu’avant d’être percepteur aux Colonies, alors que j’étais sous-officier, je me suis trouvé dans cette position pendant vingt minutes…