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Et comme je m’élançais sur le rapide, un membre du Club nautico-agricole de la colonisation pratique de Marseille qui n’avait pas encore pris la parole, le sympathique Boucairol, fabricant d’asticots en mie de pain galvanisé, rue de la Pierre-qui-rage, déjà nommé, s’écria :
— Nous vous suivons tous jusqu’à Tarascon.
— Mais le train ne s’arrête qu’à Avignon.
— Eh bien, nous irons jusqu’en Avignon, mon bon, nous devons bien cela à M. Vibert, à notre hôte ; allons, montons tous dans le wagon-restaurant et tandis que nous prendrons un verre de bière — je ne veux pas de ce mot horrible de bock — je raconterai aussi la mienne, car j’en ai une à raconter.
— Va-z-y, Boucairol, mon doux ami, ponctua Marius.
— Évidemment mon aventure est moins empoignante que toutes celles racontées par ces messieurs, mais elle est aussi véridique, aussi authentique…