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Page:Vibert - Pour lire en automobile, 1901.djvu/215

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votre alchimie du moyen-âge qui contenait cependant, à côté des folies mystiques, inhérentes au temps, comme l’embryon des sciences physiques et chimiques modernes[1].

— C’est possible, mais je voudrais bien tout de même en avoir un exemple.

Et la conversation continua ainsi, à bâtons rompus, sur mille sujets de psychologie plus ou moins transcendante.

C’est ainsi que de fil en aiguille nous en étions arrivés à parler de la prescience de Dieu.

— Une jolie blague que je vous mets bien au défi de m’expliquer, lui dis-je en riant.

Et lui, calme et souriant, me répondit :

— Rien de plus facile, cher Monsieur.

— Eh bien par exemple, si vous compreniez notre argot parisien…

— Allez-y toujours…

  1. C’est si vrai que deux ans au moins après avoir écrit cette nouvelle, j’en trouvais une nouvelle preuve dans la lettre suivante, publiée dans le numéro du 8 juillet 1900 de l’Aurore :

    « Nous recevons de Mulhouse cette très intéressante lettre, que nos lecteurs liront avec fruit :

    « Mulhouse, 5 juillet 1900.

    « Monsieur le Directeur de l’Aurore,

    « Je lis dans votre numéro du 4 juillet un article relatif à la transformation du phosphore en arsenic que M. Fittica prétend avoir réalisée. Ce fait, s’il était exact, serait en effet, de la plus haute importance, mais malheureusement jusqu’à présent rien ne semble le confirmer. Il suffit, pour un chimiste ayant la pratique du laboratoire, de lire avec attention le mémoire original de M. Fittica pour devenir sceptique : ses démonstrations ne sont nullement rigoureuses. M. Clemens Winchler, un des plus grands chimistes allemands, a démontré que les phosphores du commerce contiennent de l’arsenic et que le procédé employé par M. Fittica pour la prétendue transformation du phosphore en arsenic ne fournit que la quantité qui y était contenue primitivement. Je m’occupe de mon côté à contrôler