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Page:Vibert - Pour lire en automobile, 1901.djvu/250

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corps du jeune enfant et mon client revient au monde avec son âme et sa personnalité, au bout des cent cinquante-et-un ans

Remarquez que s’il le désire, il pourra stipuler qu’il préfère être le locataire d’un homme de 15, 20 ou 30 ans : alors on traitera directement de gré à gré, le notaire offrant la somme.

C’est donc bien le problème de la survie résolu victorieusement et d’une façon bien simple et bien facile à exécuter ; seulement on comprend que ça devra toujours coûter cher et être seulement à la portée des gens très riches, car il faudra que mon client — toujours en gardant cet exemple — place une somme d’argent à la Banque de France, sur sa propre tête, à intérêts composés, pour la toucher au bout de cent cinquante-et-un ans, lorsqu’il reviendra sur la terre.

Mais celui qui ne voudra revenir qu’au bout de cinq cents ans, avec les intérêts composés, n’aura pas une forte somme à se verser.

Maintenant je connais les objections : 1° il faudra une législation nouvelle pour permettre à la Banque de France et aux notaires ce genre d’opérations, c’est entendu ; 2° Qui vous assure que dans un laps de temps si long il n’y aura pas de bouleversements et que l’on retrouvera seulement la Banque et l’Étude ?

— Évidemment, c’est humain cela, et avec ces idées, ces si et ces mais, on ne réaliserait jamais rien de grand et l’on resterait toujours à s’encroûter dans la routine.

_ Mais avouez-le, quelle joie de pouvoir revenir à volonté sur la terre, au bout d’un siècle, ou deux ou