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Page:Vibert - Pour lire en automobile, 1901.djvu/387

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du disque, soit deux projectiles à chaque tour, quatre cents à la seconde, vingt-quatre mille à la minute.

Mais l’inventeur n’est pas aussi ambitieux : il se contenterait d’un projectile tous les quatre tours seulement, ce qui lui permettrait tout de même encore de jeter sur l’ennemi en une minute 3 000 petits obus explosifs de 7 centimètres 12 de diamètre sur 40 centimètres de hauteur, une véritable trombe de mitraille, une pluie continue de fer ou d’acier !

— Mais, dira-t-on peut-être, les canons Bange, Krupp, Armstrong, Canet, Schneider, Maxim, Hotschkiss, etc, tous ces longs Toms et tous ces pompoms qui ont fait merveille au Transvaal et en Chine, ne satisfont-ils pas beaucoup mieux à nos besoins actuels ? À quoi bon ressusciter ces machines saugrenues qu’on pouvait croire reléguées pour de bon aux antiquailles ?

Erreur complète ! Les canons de bronze où d’acier, quel que soit le genre d’explosif qu’on emploi pour les charger, font trop de bruit, beaucoup trop de bruit.

Par-dessus le marché, ils sont encombrants, leur manîment est plutôt délicat, et ils coûtent excessivement cher.

Ce sont précisément ces inconvénients que M. James Judge, en sa qualité d’homme pratique, s’est proposé de prévenir.

Avec sa catapulte rotatoire à déclenchement automatique, le projectile dûment lâché au moment psychologique s’en va « en douceur », sans secousse, sans tapage et sans bruit, tomber sur la peau du dos