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Page:Vibert - Pour lire en automobile, 1901.djvu/53

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la figure à la fois énergique et douce, au regard honnête, à la bouche fière ornée d’une fine moustache, mais haut de 90 centimètres.

Un frère de Piccolomini est officier dans la marine italienne.

Il nous faut encore citer un des héros, ou plutôt l’héroïne du drame qui a si profondément agité la troupe des Colibris : Mlle Thérèse, la gente danseuse, blonde, coquette très coquette comme on va le voir, se dressant de toute sa taille de 81 centimètres…

Mlle Thérèse est, depuis deux ans, l’amie très intime de Piccolomini. Une fille, une petite poupée, leur est née, il y a quatorze mois. L’enfant est à Ugra, en Hongrie, chez la mère du papa.

Il y a quelque trois mois, sur les bords du beau Danube bleu, avant de venir à Paris, Piccolomini et Thérèse avaient ébauché des projets d’avenir dont le mariage serait la première étape. La cérémonie devait se faire incessamment.

Mais les petits hommes proposent et le petit dieu dispose. Éblouie, fascinée par les exercices de force de M. Henry, l’Hercule, l’inconstante blonde s’en laissa conter et consentit à se faire enlever par son nouvel amoureux… »

Après avoir lu ces lignes, je me dis un beau soir — ce qui est une façon de parler, car il pleuvait à torrent — Si j’allais voir un peu de mes propres yeux — Je dis propres, car je me lave à grande eau tous les matins — les colibris.

Et, incontinent, je frétai — je dis frétai, parce qu’il pleuvait à verse, comme je l’ai déjà fait remarquer