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Page:Vibert - Pour lire en automobile, 1901.djvu/95

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Comment on meurt aux colonies

I

Étranges trépas. — révélations surprenantes des explorateurs

Comme je rentrais d’Alger, à la fin du mois de mai de l’année dernière[1], j’avais été invité à mon passage à Marseille, par le Club nautico-agricole de la colonisation pratique, à faire une conférence sur les mœurs électorales en Algérie.

Je m’étais exécuté de bonne grâce et après avoir parlé pendant une heure 45 minutes sur les mœurs de cannibales des compagnons de Drumont et exhibé les traces noires de nombreux horizons, on s’était mis, suivant la mode de la province, toujours à la piste d’une occasion de rigolade légitime aux yeux des épouses, à sabler gaîment le champagne.

Pour mon compte, je ferai remarquer en passant que je bus le mien, en me refusant énergiquement à le sabler, pensant qu’il était fort désagréable de trouver du sable et des petits cailloux plein le fond de son verre. — Comme il y a de drôles de coutumes tout de même ! Un de mes voisins m’a dit que c’é-

  1. Après ma candidature et ma campagne contre Drumont.