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Page:Victor Baudot - Au Pays des Peaux-Rouges.djvu/223

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autre prédication en langue indienne, et la cérémonie s’achève par un cantique populaire.


VI.

Éducation de la jeunesse chez les Cœurs d’Alêne.


Un mot maintenant des écoles indiennes. Les Pères Jésuites ont construit des collèges pour les garçons, et les religieuses des pensionnats pour les filles. Tous ces enfants étudient avec zèle, apprennent avec facilité et sont remarquablement dociles et disciplinés. Le petit sauvage, quelque grossier et arriéré qu’il soit à son entrée au collège, apprend en quelques mois à parler l’anglais ; et après trois ou quatre ans, il sait lire et écrire en cette langue, connaît un peu d’histoire sacrée ou profane, les éléments de l’arithmétique et la géographie des deux hémisphères. Ces premières études terminées, on l’applique à quelque art ou métier, où généralement il réussit à merveille.

Les filles aussi sont intelligentes et éveillées. Lorsqu’elles ont appris la langue anglaise, l’histoire, la géographie et l’arithmétique comme leurs frères, on les forme aux travaux domestiques pour en faire de bonnes ménagères. Elles apprennent à coudre, à faire le pain, à filer, à tricoter, etc. Elles sont si habiles dans l’art de la broderie, que leurs travaux obtiennent les premiers prix dans toutes les expositions.

Tous les Cœurs d’Alêne, hommes et femmes, jeunes et vieux, ont une aptitude étonnante pour la musique ; ils ont de belles voix et l’oreille juste ; ils connaissent les notes et exécutent avec facilité, en s’accompagnant sur l’orgue, toutes sortes de morceaux. Les jeunes gens montrent beaucoup de goût pour les beaux-arts : peinture.