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Page:Victor Devogel - Légendes bruxelloises, 1903.pdf/169

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LÉGENDES BRUXELLOISES

s’éloigna vivement dans la direction de la rue d’Assaut.

L’autre le regarda s’éloigner… Puis il tira un poignard de sa ceinture et alla s’allonger sur la terre, au bord de l’étang, la tête tournée vers la Treurenberg.

Bientôt, une forme vague s’avança, venant de cette dernière rue.

— C’est lui ! murmura l’homme.

C’était Walter Van der Noot, connu dans la ville sous le nom de Walter le Sauvage depuis la mort de Georges, son parent.

D’où venait-il ? On l’ignore. Il traversa derrière Sainte-Gudule et contourna l’étang, passant à côté de l’inconnu qu’il ne pouvait apercevoir. Celui-ci attendit quelques secondes, puis, se dressant soudain, se précipita sur Walter qui tomba sous la secousse et lui plongea plusieurs fois son poignard dans la gorge. Walter mourut à l’instant.

L’autre se releva, examina le cadavre et s’enfuit vers l’intérieur de la ville…

Walter le Sauvage fut retrouvé au même endroit le lendemain matin. L’enquête qui fut faite n’amena aucun résultat. L’auteur de l’attentat resta inconnu, de même que celui qui l’avait poussé à commettre ce crime. On attribua celui-ci, avec raison, à la vengeance et le peuple désigna la famille de